Le réseau ADRA se mobilise pour faire face aux dimensions actuelles de la crise de la faim en Afrique. Nature+ – abréviation de Des systèmes alimentaires naturels positifs pour l’adaptation au changement climatique en Afrique de l’Est – est un nouveau programme qui verra ADRA Mozambique et ADRA Kenya
Les conditions météorologiques imprévisibles et inhabituelles dans plusieurs pays africains ont rendu la vie extrêmement difficile aux agriculteurs locaux. Les températures plus chaudes que d’habitude ont asséché les cultures et les terres. Et comme le sol devient de plus en plus sec, dur et fissuré, les pluies occasionnelles qui tombent ne sont pas correctement absorbées et conduisent à des inondations destructrices.
Il existe également des problèmes de surexploitation dans certaines régions – les agriculteurs étant contraints de laisser leurs troupeaux surpâturer certaines zones, ou de déforestation pour utiliser le bois comme solution à court terme à leurs difficultés financières. Ces types d’activités épuisent la terre en éléments nutritifs et les cycles de vie qui autrement se produiraient naturellement. Ironiquement, le défrichement d’autant de forêts pour les terres agricoles finit par saboter la qualité des sols de la région.
Les questions de justice alimentent également le problème. De nombreux agriculteurs ne disposent pas de droits fonciers sûrs – un problème qui est vrai pour la population en général et particulièrement pour les femmes qui dirigent de petites exploitations agricoles.
Nature+ cherche à créer des systèmes alimentaires naturels revitalisés au Kenya, en Éthiopie, au Mozambique et au Zimbabwe. Chacune de ces régions possède une forte biodiversité naturelle mais souffre de dégradation des terres ; Nature+ est prêt à s’attaquer de front à ce problème. Les agriculteurs de ces communautés recevront une formation sur les solutions basées sur la nature qui aideront à gérer l'eau, à améliorer la biodiversité et à gérer durablement les terres elles-mêmes.
L’objectif ici est de permettre aux habitants des communautés locales de se nourrir eux-mêmes et de nourrir ceux qui les entourent, tout en construisant des moyens de subsistance plus durables, en autonomisant les personnes défavorisées en raison de leur sexe et en facilitant une plus grande adaptabilité aux changements météorologiques et climatiques.
A quoi cela ressemble-t-il en pratique ? Certaines des stratégies uniques du programme comprennent :
- Agriculture de conservation
- Des zones « reverdissantes » naturellement avec la plantation d’arbres et la « plantation de régénération naturelle et d’enrichissement assistée »
- Récupération de l'eau à la ferme
- Intégrer les systèmes de culture et d’élevage pour améliorer la gestion des pâturages.
Grâce au financement d'Affaires mondiales Canada et de neuf organisations membres de la Banque canadienne de grains (dont ADRA), le projet devrait actuellement se dérouler jusqu'en mars 2026. Il ne s'agit pas d'un projet à court terme, mais il commencera par créer une base solide pour d'autres projets. travail. Les trois premières années impliqueront de travailler directement avec 75 000 personnes, même si les effets d’entraînement seront plus importants que cela. Ce nombre sera réparti équitablement entre les hommes et les femmes. À terme, l’objectif est de prolonger le projet sur 15 à 20 ans et de changer la vie des quelque 1 000 000 de personnes vivant dans les zones couvertes par le programme.