Parcourons mentalement un hôpital canadien typique. Nous nous dirigeons vers le parking et traversons le trottoir jusqu'à la porte d'entrée. Il n'y a rien de vraiment remarquable car tout est comme il se doit : des poubelles bien placées, les déchets hospitaliers sont rangés en toute sécurité, à l'abri des regards et des risques de contamination. Nous franchissons la porte d'entrée. Nous sommes accueillis par un bureau d'inscription, une salle d'attente, des toilettes, des distributeurs de désinfectant pour les mains et d'autres poubelles. Il y a de l'électricité, des ordinateurs, des interphones et des téléphones pour communiquer. Quand vient notre tour, nous sommes appelés par une infirmière qui nous accompagne jusqu'à la zone de l'hôpital qui nous est désignée, en contournant les autres zones qui ne correspondent pas à nos besoins. Nous prenons tout cela avec calme. Mais nous sommes en réalité très privilégiés.

Dans des hôpitaux comme l’hôpital de Masanga en Sierra Leone, une alimentation électrique et électrique constante, une gestion appropriée des déchets, un accès suffisant à l’eau et à l’assainissement et le contrôle du flux des patients étaient des luxes enviés. C’est en raison de ces lacunes que l’hôpital de Masanga a été fermé de force lors de l’épidémie d’Ebola de septembre 2014 à avril 2015. L’épidémie d’Ebola a notamment révélé à quel point les systèmes de santé étaient mal équipés dans les pays les plus durement touchés. Alors que le taux d’infection diminue considérablement, ADRA s’efforce de renforcer les systèmes de santé. L’une des façons d’y parvenir est de soutenir l’hôpital Masanga.

ADRA Canada, en partenariat avec ADRA UK, a fait d'énormes progrès pour accélérer la réouverture de l'hôpital Masanga. Des clôtures ont été érigées autour et à l’intérieur de l’enceinte de l’hôpital pour contrôler plus efficacement le flux des patients et des visiteurs. Les clôtures protègent également désormais les patients et les visiteurs des contacts dangereux avec les déchets hospitaliers. L'hôpital installe également un système d'énergie solaire pour pomper de l'eau supplémentaire vers l'hôpital pour l'assainissement, les soins aux patients et la gestion des déchets. Cette eau supplémentaire est pompée à travers un nouveau système de tuyauterie capable de gérer le débit d'eau supplémentaire. Le système d’énergie solaire fournit également une énergie et une électricité plus constantes. Cela permet au personnel hospitalier d’administrer des traitements à l’oxygène, de disposer de lumières pendant les quarts de nuit et d’améliorer la communication et la connectivité via Internet. Enfin, davantage d'installations sanitaires sont construites pour les patients hospitalisés et ambulatoires.

Ce que nous considérons comme le strict minimum des exigences pour les hôpitaux est désormais en train de devenir une réalité fiable pour l’hôpital Masanga. C’est grâce au soutien compatissant des donateurs à la crise Ebola. L’impact de cette réponse ira au-delà du défi de santé publique actuel. Cela contribuera à prévenir de nouveaux problèmes de santé publique et à y répondre plus efficacement s’ils surviennent. De cette façon, les dons de nos donateurs continuent de donner !