Agnès se souvient d'une vie meilleure. Elle avait une maison, une école et sa famille était réunie. Ils etaient heureux.

En quelques heures, sa vie a changé. Son village de Wonderuba, au Soudan du Sud, a été attaqué. Elle a vu des gens se faire tuer. Sa famille a fui dans la brousse avec des centaines d'autres personnes. Ils ont trouvé refuge à l'extérieur d'un village appelé Bereka. Elle est désormais une personne déplacée à l'intérieur de son propre pays (IDP).

Agnès a dix ans.

Le Soudan du Sud est en proie à des troubles politiques depuis décembre 2013. Un accord de paix a été négocié, mais la stabilité n'est pas encore revenue. En parcourant les rues de Juba, la capitale, on est frappé par le nombre de soldats de maintien de la paix de l'ONU.

Agnès et sa famille vivent désormais dans un petit camp de déplacés dans la brousse, près du village de Bereka. Les membres de son ancien village se sont retrouvés et ont été autorisés à construire la colonie. Une petite piscine brune à quelques minutes de là leur sert de source d'eau. Les adultes avertissent constamment les enfants de se méfier des serpents venimeux qui vivent dans les environs.

Ce sont des agriculteurs, mais ils ne peuvent pas cultiver leur propre nourriture car tous leurs outils et leurs semences ont été abandonnés. Des rumeurs courent selon lesquelles leurs biens auraient été pillés. Personne n'ose retourner dans son village car des civils ont été abattus.

Agnès n'est pas contente. Elle fait des cauchemars dans lesquels les combattants viendront lui tirer dessus. Elle ne veut pas rentrer chez elle tant que tout n'est pas sécuritaire. Ses amis et son école lui manquent. Trois des frères et sœurs d'Agnès vont à l'école dans la ville de Lainya, mais c'est trop loin pour qu'ils puissent marcher chaque jour. Ils restent au village et rentrent chez eux le week-end.

Rations in the Bush, ADRA CanadaADRA Canada n'avait pas suffisamment de fonds pour aider les personnes déplacées au Soudan du Sud. Cependant, nous sommes membres de la Banque canadienne de grains. La Banque de céréales alimentaires est un partenariat de 15 églises et agences confessionnelles représentant 30 confessions chrétiennes qui travaillent ensemble pour éliminer la faim. Deux autres membres, l'Église Unie du Canada et Presbyterian World Service & Development, ont décidé de fournir le financement initial. L’Église Unie a donné 200 000 $ et les presbytériens ont fourni 10 000 $. La Banque de céréales alimentaires a alors fourni $250 000 et a confié à ADRA la mise en œuvre du projet.

Des rations ont été distribuées dans la colonie d'Agnès. 50 kg de sorgho, 5 kg de haricots, 3 L d'huile et 1 kg de sel ont été distribués à chaque famille. Il s’agissait de fournir trois repas par jour à chaque personne pendant un mois. Pour augmenter les rations, la communauté ne mange que deux repas par jour car elle ne sait pas quand elle recevra plus de nourriture.

Agnès aime la nourriture fournie par ADRA et la Banque de céréales vivrières. Elle aide sa mère à préparer et servir les repas. Elle rêve de posséder un restaurant quand elle sera plus grande.

Votre soutien généreux et continu sauve des vies et donne de l’espoir à des enfants comme Agnès pour l’avenir.