La violence basée sur le genre (VBG) viole les droits humains fondamentaux et constitue un obstacle majeur à la réalisation de l’égalité des sexes. En période de crise et d’urgence, de multiples facteurs de risque augmentent la prévalence de la violence basée sur le genre (VBG) et exacerbent les inégalités entre les sexes existantes. Ce type de situations d'urgence peut affaiblir considérablement la capacité d'une société à protéger les femmes et les filles.


ADRA Canada s'efforce de réduire la VBG pendant les situations d'urgence grâce à des actions sensibles au genre et à la mise en œuvre de programmes. Nous travaillons avec des femmes, des hommes, des chefs religieux et des réseaux de protection communautaires (CBPN) pour atténuer, répondre et prévenir la VBG dans différentes parties du monde.

«Je m'appelle Cheik Mohammed Usman Adam. Mon rôle en tant que chef religieux est de veiller à ce que les gens vivent en harmonie. A ce titre, je suis le président du CBPN.

Gender Equality is Critical to Reducing Gender-Based Violence, ADRA Canada

Traditionnellement, les imams et les cheikhs sont généralement sollicités pour obtenir des conseils et résoudre les différends au sein de la communauté. Le projet offre à ces dirigeants une compréhension plus approfondie de la violence basée sur le genre, des mécanismes de résolution des conflits et des sujets connexes. Nous avons utilisé différentes plateformes pour sensibiliser la communauté aux causes sous-jacentes et aux conséquences de la violence, ainsi qu'aux mécanismes d'orientation existants. Cette éducation est soutenue par des écritures religieuses pertinentes qui soulignent l'importance de prendre soin des femmes. Après les prières à la mosquée, les imams sensibilisent les hommes à la violence sexiste.

« La violence domestique est principalement causée dans notre région par des facteurs économiques et les tensions liées à la crise humanitaire. Les hommes ne subviennent plus autant qu’avant en raison de la situation d’insécurité alimentaire, et cette tension conduit à des violences physiques. En tant que chefs religieux, nous avons une voix puissante dans nos communautés et nous l’utilisons pour influencer les normes concernant la violence contre les femmes et les filles. Nous sommes généralement capables d’identifier et de résoudre les conflits de manière pacifique. Pour les cas de violences graves, nous collaborons avec les accompagnateurs psychosociaux du projet pour orienter les victimes vers les services appropriés. Il est encourageant de voir les cas de VBG diminuer et les hommes réagir positivement à nos services.