« Après que la paix soit revenue au Soudan du Sud et que nous soyons devenus un pays à part entière, j'avais beaucoup d'espoir pour l'avenir, mais cela n'a pas duré longtemps. Après seulement 18 mois, la guerre et les conflits sont revenus dans notre pays. "
Les espoirs de paix de Jacqulyn ont été anéantis lorsque les factions belligérantes ont plongé le Soudan du Sud dans un conflit ouvert en décembre 2013.
Trois ans plus tard, le pays est dévasté. Plus de 100 000 personnes risquent de mourir de faim. Plus de sept millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Les écoles sont vides ou détruites. Des milliers de personnes se cachent dans les marais, espérant échapper aux soldats ennemis.
On rapporte que 80 000 personnes traversent chaque mois la frontière ougandaise pour échapper à la violence.
Jacqulyn et ses enfants ont été contraints de fuir leur foyer. Ils vivent désormais dans un camp de réfugiés en Ouganda. Elle ne sait pas quand ni si son mari pourra les rejoindre.
Après que son oncle ait été tué dans les combats, Jacqulyn savait que sa famille ne serait plus en sécurité. Ils entamèrent la longue marche jusqu'à la frontière ougandaise. Ce fut un voyage difficile, surtout pour les enfants. Heureusement, un gentil inconnu les a récupérés dans son véhicule et les a amenés sains et saufs à la frontière.
Jacqulyn était soulagée d'être accueillie par le peuple ougandais. Ils ont reçu de la nourriture, des couvertures et des matelas. Ils ont également reçu un terrain dans le camp où ils peuvent s’installer et construire une maison. Jacqulyn espère commencer bientôt à construire la maison, mais pour l'instant, ils dorment sous une tente. Il fait chaud, mais au moins c'est sûr.
Elle est très reconnaissante que ses enfants puissent toujours aller à l'école, même s'il n'y a pas assez d'enseignants ou de salles de classe. Elle sait qu’une éducation leur offrira à tous deux de meilleures opportunités à l’avenir.
Ses enfants s'installent dans leur nouvelle vie. Ils se sont fait des amis et jouent avec les autres enfants déplacés.
Jacqulyn n'est pas restée inactive dans le camp. Elle est devenue bénévole ADRA ! Elle aime apporter sa contribution à la nouvelle communauté et apprend beaucoup de la « famille ADRA ». Elle fait également partie d'un groupe qui a lancé un petit programme communautaire d'épargne et de prêt. Jacqulyn est couturière et elle a dû abandonner sa machine à coudre et son matériel lorsqu'elle s'est enfuie. Elle espère emprunter au groupe pour relancer son activité.
Le réseau ADRA travaille depuis plusieurs années au Soudan du Sud et en Ouganda pour aider les personnes touchées à la fois par le conflit et par la famine. Les distributions alimentaires d’urgence ont fait la différence entre la vie et la mort de nombreuses familles.
ADRA Canada est reconnaissante envers le gouvernement du Canada, la Banque canadienne de grains et nos fidèles partisans de nous avoir permis d'apporter de l'aide et de l'espoir à de nombreuses personnes dans des circonstances difficiles. Vos prières et votre soutien sauvent des vies.